Une gamine en plus, un amant en moins... (terminé)

Tu l'aimais tellement. Le jour où tu l'avais rencontré, tu es tombé follement amoureux d'elle. Ce visage d'ange décorés de beaux cheveux qui portaient une couleur chocolaté et des yeux d'un vert émeraude intense te faisait perdre la tête. La regarder devait t'être interdit. Tu ne la quittais pas des yeux, c'était plus fort que toi. Tu adorais croiser ce regard franc et mignon à la fois, elle aussi semblait t'aimer de tous son cœur. Tu pensais qu'une vie sans elle était inconcevable, s'arrêter de la regarder de tuerai. Alors quand tu étais forcé de la quitter pour rentrer chez toi, tu sortais de ta poche une photo d'elle et tu continuais à l'admirer et à la désirer. Une fois chez toi, tu pensais à elle en te couchant, tu l'imaginais être installée sur son lit, à lire un petit livre ou à regarder la télévision en mangeant du chocolat devant un film romantique. Elle était constamment dans ta tête.


Tu repensais souvent à la première fois où tu lui avais parlé, la première fois où elle a rit à une de tes blagues, à la première fois où tu l'as invité à sortir, la première fois que tu l'as embrassé et à la première fois où vous avez fait l'amour. Tu étais avec elle depuis huit mois seulement. Dans une vie, huit mois étaient courts mais ils étaient les plus beaux mois de ta vie puisque tu avais découvert ce que c'était de tomber amoureux.

Cette soirée là, tu n'étais pas avec April et tu ne pensais pas vraiment à elle. Tu étais avec ta bandes de copains immatures. Être en couple ne t'empêchait pas de t'amuser avec eux. Puis de toute façon, tu n'avais pas réussi à la joindre aujourd'hui. Tes amis sont venus et t'ont proposé de venir à leur grande fête, tu n'allais pas leur répondre par la négative. Tu te rattraperas plus tard en la gâtant à la prochaine nuit...

Tes copains t'ont bien forcé à boire. Ils t'ont servi un peu près toutes les sortes d'alcool présents à cette soirée. Tu n'étais pas totalement ivre mais tu ne mesurais plus ce que tu faisais. Tu étais dans un autre monde et tu ne pensais plus à rien. Tes amis faisaient de même, ils buvaient à s'en brûler la gorge. Ashton, ton plus grand ami, vint te voir, avec évidemment, un tasse de bière brune dans la main.

- Hé vieux... La soirée te plait? Ta copine arrive bientôt?

Tu passas une main sur ton front et prit ton téléphone.

- Oui, elle est cool. Elle va bientôt arriver

Tu bus une gorgée de bière et remit ton téléphone dans la poche. Ashton pointa du doigt une jolie femme de leur âge qui était collée contre le mur avec un verre de cocktail dans la main. Elle était plutôt mignonne avec ses cheveux blonds frisés et sa robe rouge moulante qui lui donnait un air ultra sexy...

- Va la voir vieux, ça fait deux heures qu'elle te bouffe des yeux...

Tu n'arrivais plus à avoir réfléchir. Tu décidas donc d'aller voir cette fille sans le moindre remord. Ashton t'amena jusqu'à elle.

- Salut Lidya, je te présente Austin. Austin, voici Lidya, la cousine de Tom.

Lidya afficha un magnifique sourire. Ses yeux bleus qui te regardait de haut en bas ne restèrent pas insensibles à son charme. Tu lui souris de retour, sans te rendre compte que cette fille allait  bouleverser ta vie.

Tu n’avais plus les pieds sur terre. Tout était devenu flou autour de toi et tu avais oublié dans quel monde tu vivais. Tu savais juste une chose, que tu étais avec une fille sublime, aux formes voluptueuses et au regard si particulier. Tu parlais de tout et de n’importe quoi avec elle, enfin surtout de n’importe quoi, tu avais pas toutes tes idées en place. Si tu savais à quel point tu étais ridicule, tes potes qui n’étaient pas encore sous l’emprise de l’alcool se moquaient de toi. Tu batallais pour rester debout, tu t’accrochais à la table pour ne pas t’écrouler au sol et supporter le regard pesant de cette...comment s’appelait-elle déjà? Tu avais oublié, puis de toute façon tu t’en fichais. Elle non plus ne semblait pas avoir retenu ton nom, elle avait l’air encore plus bourré que toi. Sérieusement, à chaque fois que tu disais un truc, elle rigolait comme une imbécile. Son rire provoquait une sorte d’électrocution dans son corps, elle se dandinait tellement qu’on avait l’impression qu’elle était parcouru d’électricité. Les potes n’arrangeaient rien. Lorsque le verre était fini, ils le remplissaient de bière encore et encore. Jusqu’au moment où tout était devenu incontrôlable.

Tu étais dans un état critique. Tes neurones n’étaient plus connectés entre eux. Tu ne voyais plus rien, tu ne sentais plus rien, tu n’entendais plus rien, c’était une catastrophe car même ton esprit ne répondait plus. Tu avais des yeux de fous qui ne se détachaient pas de ceux de cette blonde. Bouré, Tu avais l’air encore pire que quand tu t’apprêtais à vampiriser ta victime. Dans ces moments là, tu n’avais pas ces rougis par l’alcool et celle pâleur de mort. Tu t’apprêtais à vomir ce que tu avais consommé à tout moment.

Tout était passé si vite, tu avais lâché ton verre qui avait éclaté en milles morceaux sur le sol. La blonde fit de même en te tombant dans les bras. Vos yeux brillants de folie s’étaient croisés. Vous vous êtes regardé un moment avant de vous embrasser avec fougue. Cette passion que connaissaient les amants et les maîtresses vous envahissaient. Vous ne contrôliez plus rien, vos gestes et vos corps étaient guidés par les effets de l’alcool. Puis vous vous êtes collés contre un mur aux yeux de tous. Enfin, tous, tous ceux qui était encore apte à comprendre ce qu’il se passait. Les potes n’étaient pas en très bon état. Certains vomissaient, d’autres roupillaient inconsciemment sur une chaise. Vous étiez seuls au monde.

April n’existait plus dans ta tête. Tous ces gestes, tu allais les regretter. L’envie inconsciente te guida à aller plus loin. Ce n’était plus un simple baiser mais une passion dévorante qui vous faisiez perdre le contrôle. Alors, la fille baisa tes joues, ton cou, ta nuque, ton épaule et tous ce qui était à sa portée. Devant cette euphorie, tu décidas de faire de même et déboutonnas son chemisier et l’arracha sauvagement. Sans retenue, tu passas tes lèvres sur son cou et sa poitrine. Tes mains traversèrent la jupe de la jeune blonde qui se cambra sous tes caresses. Tu allais commettre un crime quand soudain, une personne que tu connaissais très bien franchit le sueil de la porte et découvrit quelque chose qui allait te compromettre.

Tu vécus à cette instant le pire moment de ta vie mais aussi le plus honteux. Tu avais devant toi, l’amour de ta vie qui t’avait surpris en train de faire quelque chose d’horrible, quelque chose que même toi te dégoutais et que tu n’imaginais pas faire devant ses yeux. Tu vis la tristesse d’April envahir tout son corps. Elle était sûrement très heureuse à l’idée de te voir à cette fête et il a fallut que tu gâches tout. Tu repoussas immédiatement la blonde collée à toi depuis une dizaine de minutes et tu fixas pendant un moment, la tristesse qui possédait l’amour de ta vie qui ne disait rien face à ce spectacle. Comme toi, elle était envahi d’une tristesse qui cachait une profonde colère. Mais à l’inverse de toi, elle avait une excuse. Toi, tu n’avais rien pour prouver ton innocence parce que de toute façon tu ne l’étais pas. Tu n’étais qu’un pauvre con, un misérable, une ordure qui avait trompé sa petite amie en tombant dans les pièges de l’alcool. Tu savais que tu pouvais faire n’importe quoi à cause de cela, mais comme d’habitude, tu ne t’étais pas empêché de boire. Regarde où tu en es à présent.

April s’en alla en courrant. Tu repoussas la blonde qui était avec toi et tu te mis à la suivre en évitant certains de tes amis qui étaient étalés à terre. Tu dévalas les escaliers à toute vitesse et tu hurlas plusieurs fois le nom de ta copine. Silence. Tu t’attendais peut être à ce qu’elle te réponde après ce que tu lui a fais? Décidemment, l’alcool ne te faisait pas du bien. Il valait mieux que tu ailles décuver.

Puis, en arrivant en bas des escaliers, tu vis April, adossée contre le mur en pleurant à chaudes larmes. Tu avais tout gâché. En voyant ce spectacle de désolation, tu avais su qu’elle ne te le pardonnera jamais. Mais, il fallait s’excuser. Il fallait essayer de la reconquérir en essayant de s’expliquer même si aucune explication serait à la hauteur d’April.
Tu se postas devant elle, t’accroupis et enroulas autour de sa taille.

- April, je...je suis désolé. Je ne sais pas ce qui m’a pris, pardonne-moi. Mais ne te met pas dans des états pareils pour...ça.

Voir April aussi triste ne t’enchantais pas vraiment. Toi qui pensais que tu allais passer une bonne soirée avec tes amis et la femme de ta vie… Décidemment, personne ne contrôlait son destin. Sinon, tu aurais décidé que çe se passerait autrement. Mais tu n’étais qu’un monstre, tu répandais le mal tout autour de toi, et de toutes les façons en plus. Tu tuais, tu enlevais, tu volais et tu blessais. N’est-ce pas le portrait du parfait connard? De toute façon, elle te traitait comme tel à présent.

- NON ! TAIS TOI !!

Visiblement, tes excuses n’allaient pas suffirt pour te faire pardonner. Mais d’un autre côté c’était si évidemment qu’elle n’allait pas te pardonner d’un coup comme ça, simplement en claquant des doigts. Ce genre de réconciliation rapide ne marchait que dans les dessins animés pour enfants. Tu re trouvais dans la vraie vie, il était itule d’espérer quoique ce soit. C’était lorsqu’April se leva pour t’asséner de coups que tu compris qu’elle n’allait jamais te le pardonner. Qu’elle te détestait pour toujours à présent. Et cette pensée te fit mal au coeur.

- TU N'ES QU'UN CONNARD !!

Ce mot te blessa profondément. De toute façon, il n’y a que la vérité qui blesse. Tu te laissas faire, les coups d’April n’étaient pas bien violents, cela te faisais penser aux coups que donnaient les bébés lorsqu’ils étaient en colère, des petits coups innocents, bercés par un profond chagrin. Elle se laissa retomber à terre, secouées par les larmes et la tristesse qui la possédait. Tu ne savais pas quoi faire. Tu voulais la consoler de toutes tes forces mais tu savais qu’elle allait te rejetter. Tu voulais t’en aller aussi, une attitude láche courronait bien la soirée que tu avais eu. Et puis, cela ne servait plus à rien de se chercher des excuses, elle n’était sûrement pas prête à les écouter, ni à les accepter d’ailleurs.

Tu décidas de combiner les deux, c’était ta dernière chance, même si tu savais au fond de toi que tu allais échouer, comme tout les connards qui se respectaient. Tu t’agenouillas devant elle et tu la pris dans tes bras, la serrant avec le peu d’amour qui restait entre vous. Tu te doutais qu’elle allait essayer de se débarrasser de ton étreinte.
Mais juste une dernière fois, s’il te plaît, parce que c’est fini.

- Je t’aime de tout mon coeur April, je n’aurais jamais dû faire ça. Je sais que mes excuses ne serviront à rien parce que tout est de ma faute, tu as raison, je suis un connard et si tu n’étais pas intervenu plus tôt, j’aurais fais bien pire parce que je...je suis un connard c’est tout , je bois comme un trou et je blesse tout le monde d’une certaine façon. Même toi. Alors je sais que tu ne veux plus de moi et je ne veux pas te faire souffrir plus longtemps. Je m’en vais, mon...

Tu te levas. Ton discours était digne d’un discours à l’eau de rose d’une série télé romantique mais bon. Tu ressentais un noeud se serrer dans ta gorge. Malgré tout, tu ressentais des choses pour elle. L’assassin était amoureux...

En s’en allant, tu entendis les mots qu’April avait prononcé sous le coup de la colère. Ou pas d’ailleurs.

- EH BAH CASSE TOI OUI ! CA SERA MIEUX

Tu fus frappé en plein coeur. Tu ne t’attendais pas non plus à ce qu’elle aille se jeter dans tez bras après ses excuses de merde du genre “Oh excuse moi Austin, je n’aurais pas dû te traiter de connard. Je te pardonne, on se remet ensemble dis?” , ce n’était pas aussi facile… Enfin, voilà c’était fini, il fallait passer à autre chose. Tu étais beau gosse, tu étais malin et tu étais surtout un grand séducteur. Tu allais te consoler avec une autre femme, une pauvre naïve qui aura eu le malheur de te croiser et peut être tomber amoureuse alors que toi, tu allais juste te servir d’elle comme un médicament, un bon truc qui allait te guérir d’une peine de coeur.

De toute façon, tu n’allais pas espérer pa reconquérir. Elle ne t’aimait plus, c’était évident. Tu lui avais fais trop de mal en touchant cette pouf. Tu allais repentir toute ta vie.
Tu fis donc ce qu’elle te dit, tu quittas cet appartement de malheur et la seule intention de ne plus jamais y remettre les pieds.

Fin