Mon premier membre, une flaque d'eau...

Lorsque l'archer revint, il me réprimanda. Étonnant ! me disais-je ironiquement. Je me suis mal exprimé, tu n'aura pas besoin d'un autre bol puisque tu n'aura tout simplement pas à vider le premier. Vois tu, si par malheur celui-ci se vide, j'en remplirai un second. Mais le but est simplement de frapper cette eau jusqu'à ce que je te demande d’arrêter.

Bon, il n'avait pas compris la technique du bol. Me mettre en avant ne servais à rien je devais me faire un raison. Ce type était complètement enfermé dans ses à-priori. Il avait dû subir un entraînement très rigoureux mais cela le rendait aveugle aux compétences d'autrui. Je n'étais alors qu'un divertissement pour lui. Il me dit ensuite.

Tu peux rentrer chez toi, reviens demain, même heure, même endroit. Et ne parle jamais de cet endroit à quiconque.

J'emboîtais donc le pas pour rentrer chez moi mais au vue de l'apparent manque d'efficacité de l'entraînement qui ne servait qu'à prouver ma loyauté et non à me donner les capacités à combattre le Cercle, je pris l'archer en filature en contournant le bâtiment, sous forme liquide. Il pleuvait à verse ce jour là. Je pouvais donc facilement me fondre avec l'eau qui ruisselait sur les trottoirs. Je compris alors que le justicier était une femme d'une vingtaine d'années résidant dans un petit appartement comme le mien, au cœur des Glades. Elle avait une petite fille de quelques mois qu'elle tenait fermement dans ses bras pour la protéger de la pluie. Elle n'arrêtait pas de lui parler et lui disait que c'était bientôt fini, qu'elles allaient bientôt rentrer à la maison. Lorsqu'ils rentrèrent, je décida de na pas aller plus loin. Mon escapade me permit de voir que cette fille avait un cœur finalement... Je comprenais alors la psychologie quant à son comportement avoir moi. Ce n'était pas de la méchanceté mais une preuve qu'elle tenait à moi, qu'elle avait l’intention de m'entraîner pour ne pas perdre quelqu'un. Difficile de voir l'humanité en quelqu'un qui vous traite comme elle le faisait avec moi mais en réalité elle en avait une très grande. De plus, elle sacrifiait le précieux temps qu'elle pourrait passer avec sa fille en sautant de toits en toits pour combattre le crime. J'avais bien fait de venir ici car, même si ce n'était pas bien et que c'était une preuve d'un manque de confiance, j'étais maintenant prêt à me démener pour l'entraînement qu'elle me soumettait, sans broncher. April, c'était le nom que j'avais vu sur la boîte aux lettres, était une fille bien.

En rentrant chez moi je méditais. J'avais gardé ma forme élémentaire tout au long de ma filature mais, au cas où elle l'avait deviné, je devais m'attendre à de sévères représailles. J'entraînais donc mes pouvoirs pour la sixième nuit consécutive.

Je venais à l’entrepôt motivé. Prêt à passer une semaine sur ce bol d'eau. Sans surprise, elle me demanda de réitérer l’exercice. Je m’exécutai et c'est alors qu'elle revient, se posa devant moi, regardant d'un œil attentif ce que je faisais. Son silence était lourd et pesant.

Je crois que j'ai appris à aimer ce bol. Plus encore que l'eau à l'intérieur, il ne se vide jamais. Il représente parfaitement ma mentalité en combat. Plus je reçois de coup, plus mon corps me lâche mais les derniers coups sont toujours moins efficaces que les premiers et mon adversaire est toujours étonné de me voir me relever après des heures à me tabasser mais ce qu'il ne comprend jamais c'est que n'accepte pas de voir s'évanouir avec moi ce que je défends. Seul un coup bien placé, en ayant parfaitement connaissance de ce que je suis, peu me déstabiliser...

Je renversais alors le bol laissant l'eau couler sur la table un moment tout en regardant l'archère dans ses yeux . Je relevais alors le bol et, utilisant mes pouvoirs, je le remplis à nouveau avec l'eau que j'avais renversé.

... Sans quoi il est impossible de faire tomber quelqu'un défendant ce qu'il chérie le plus au monde.

Je faisais évidement allusion à ce que j'avais vu la veille. Elle savait évidement de quoi je parlais et cela me permettait de faire un parallèle entre ma volonté de rendre Justice à Jason en traînant tous les membres du Cercle devant la Justice et la sienne de protéger sa fille.

Ce que tu chérie le plus au monde ne t'es pour le moment pas accessible. Tu cherche à te venger, à faire tomber le Cercle. Je peux t'en donner les moyens mais tu réagi comme un enfant, tu veux jouer les héros et te permettre tout parce que tu as des pouvoirs ? Mais tu n'es pas plus méritant qu'un des membres du Cercle ! Tu as beau avoir ces pouvoirs, tu n'en ai pas digne ! Tu pense pouvoir atteindre le Cercle avec juste ta flotte et ta détermination ? Eh bien laisse moi te dire que jamais ça ne sera possible ! Si je t'ai amené là, c'est pour t'en donner les moyens, je ne suis pas la seule personne pouvant t'aider, mais en tout cas, à présent tu peux me rayer de la liste de ceux qui le peuvent. A présent sort d'ici, et si jamais tu parle de ça à quiconque, tu mourra dans l'heure qui suit, je t'en fais la promesse ! Tu as beau avoir ces pouvoirs, tu n'en ai pas digne ! Tu pense pouvoir atteindre le Cercle avec juste ta flotte et ta détermination ? Eh bien laisse moi te dire que jamais ça ne sera possible ! Si je t'ai amené là, c'est pour t'en donner les moyens, je ne suis pas la seule personne pouvant t'aider, mais en tout cas, à présent tu peux me rayer de la liste de ceux qui le peuvent. A présent sort d'ici, et si jamais tu parle de ça à quiconque, tu mourra dans l'heure qui suit, je t'en fais la promesse !

Je savais qu'en la suivant la veille je m'exposais à des représailles. Elle avait tout deviné et elle m'en faisait payer le prix mais je dois avouer que même en connaissant les risques que j'avais pris, et m'être préparé à ce discours, ses paroles pesaient lourd dans mon esprit car, plus qu'en soulignant mon incompétence, elle révélait chez moi un manque de confiance envers elle. Peu de gens lui aurait fait confiance mais, moi qui avait vécu toute ma vie à l'écart des autres, à ne pouvoir faire confiance à personne car tous me voulaient du mal. Je compris alors que me gros problème de sociabilité venait de cette faille mise en relief par April. Je revis alors toute mon enfance, ceux qui me faisaient du mal et ceux qui m'évitaient. Ces derniers ne voyaient pas en moi un être digne de confiance car je n'en étais pas un. Je compris aussi que cette fille aurait pu m'apporter bien plus qu'un entraînement physique. Mais elle avait raison, je n'étais pas digne de confiance et cela expliquait parfaitement sa volonté de me renvoyer.

Je tournais alors les talons, la tête basse, me remémorant les instants passées avec ce singulier personnage. Puis, alors je partais, je m'arrêta net. Elle m'avait dit que je ne pouvais survivre face au Cercle car je n'étais pas prêt. Depuis ce jour je m'entraîne sans relâche. Elle m'a demandé de frapper l'eau de ce bol et je l'avais fait sans broncher car même si je possède l’insatiable volonté d'anéantir le Cercle, une seule personne arrivait à me raisonner. Ce que je m’apprêtais à faire était probablement la chose la plus stupide que j'allais faire de ma vie et même si cela ne me réussissait pas, je devais le tenter. Je n'avais plus que cela à perdre maintenant. Je me retournai donc vers elle et lui dit.

Tu as légitimement perdu ta confiance en moi car je ne la mérite pas mais tu m'as permis de voir des choses que ma position dans ce conflit aveuglait. Tu m'as donné la volonté de me battre d'une meilleur façon alors avant de quitter définitivement ce lieu...

C'est alors que, sans détournais mon regard de l'archère, je m'élémentarisai.

...Laisse moi te montrer le fruit de ton labeur.

Je fonçai sur l'archère prêt à en découdre. C'était stupide et probablement inutile mais je me devais de pouvoir que dire que j'avais tout tenté pour être digne de recevoir son savoir.

J'étais encerclé par l’électricité. Je me transformai en homme de chair et de sang. Bon maintenant ça suffit ! Si tu m'a attaqué pour simplement me montrer de quoi tu es capable, c'est inutile. Mais si tu m'as attaqué parce que tu bosse pour quelqu'un en particulier, considère toi comme déjà mort et enterré. Mais je sais que c'est ma première théorie qui est vrai.

La fumée s'était dissipée et je voyais son regard me percer de son jugement. Je n'étais pas à la hauteur mais je l'étais plus qu'il y a une semaine.

J'ai une fâcheuse tendance à faire des choses inutiles si je les fait en suivant mes idéaux. C'est probablement la première leçon que tu m'as donné. Tu m'as appris également de nombreuses choses. La moindre des choses avant de partir définitivement est t'apprendre quelque chose à mon tour.

Ce que je voulais lui apprendre, je lui en avait déjà parler avec le bol d'eau. Ma détermination dans ce combat était plus grand encore que dans les autres. Si je ne pouvais apprendre à me battre alors le nouveau Randy Lowell ne pouvait naître et je ne serais qu'une ombre du Randy mort ce 23 octobre dans l'entrepôt d'Aquarius.

J'enjambais la petite barrière électrique en restant attentif aux réactions de mon adversaire. April me donna alors un violent coup de pieds dans la hanche. Je m'écroulai à nouveau dans le cercle électrique. Je repris ensuite mon souffle et ré-enjambai les flèches pour charger l'archère. Dans un mouvement d'une rapidité déconcertante, elle me maîtrisa contre le bureau. Elle bloquait mon bras et de son avant-bras, elle plaquait ma nuque contre le bureau. J'essayais de bouger le plus possible, une chose qui pouvait paraître stupide mais sa réaction fut la seule valable : elle resserra l'étreinte, se rapprochant donc de la table. Je fis alors une chose que je ne pouvais pas imaginer faire il y a une semaine. Malgré la douleur, j'arrivai à me concentrer pour m'élémentariser instantanément et passer dans son dos pour frapper. Un bon coup de pied à l'arrière du genou pour qu'elle s'abaisse et un autre dans sa nuque. Sa tête cogna alors si violemment contre le bureau que je m'en voulu d'avoir frappé si fort pour un combat qui devait être "amical". Mais j'oubliais que je combattais Red Archer. Elle se remit très rapidement de son coup avec seulement une égratignure à droite de sa bouche. En réalité, c'était mon état qui aurait dû me préoccuper. En effet, je senti un filet de sang couler de mon nez. Cela m'arrivais de temps à autre lorsque je m'entraînais trop et était le signe que si je continuais à utiliser l'eau, je mettais mon intégrité physique en danger.

Cependant, je ne laissais rien transparaître et me tenais en garde face à April. J'allais combattre jusqu'à m'effondrer et pas avant. Mon honneur était déjà terriblement pitoyable, je n'avais pas grand chose à perdre en perdant connaissance. Et puis de toute façon, pour avoir de l'honneur, il aurait fallu avoir de l'estime de soi.

Elle me donna un violent coup de genou dans le menton qui me fit tomber au sol et avant que je puisse me relever, elle m’immobilisa à nouveau.

Tu m'aurai laissé t’entraîner ça ne se serait pas passé comme ça. Et je ne t'aura de toute façon pas frapper aussi fort. Tu pense que tu es déterminé, mais en réalité tu ne sais pas pourquoi tu es aussi suicidaire. Tu aurai pu me montrer tes progrès au bout d'un mois à la limite, et seulement après un entrainement intensif, mais là... t'attaquer à moi alors qu'il ne s'est passé qu'une semaine... que je t'ai seulement fait frapper de l'eau une journée... je ne vois vraiment pas comment quelqu'un d'aussi intelligent peut être aussi con... Tu gâche ton intelligence, tes pouvoirs, ta vie... Tu pourrai tellement être utile... mais tu gâche tellement de potentielle pour rien au final... Quand tu comprendra que ton obstination ne sert à rien sans le reste. Qu'être seulement "motivé à fond etc" ne sert pas, là et seulement là revient me voir. Même si tu n'a plu ma confiance, je dois tenir une promesse faites à un ami.

Il y a une différence majeur entre l'obstination et la détermination. L'obstination peut nous faire commettre des erreurs auquel nous sommes aveugle. La détermination nous rend plus fort car elle permet d'accepter bien plus que qu'un se donna juste une mission.

A ce moment, je vis sa main avancer très vite vers mon visage et ce fut le trou noir...
A mon réveil, j'étais sur mon canapé, habillé alors que l'élémentarisation m'avait enlevé mes vêtements. Il faisait déjà nuit. Je fis alors la seule chose que j'avais à faire. Je pris une vieille bassine dans la salle de bain, la remplit d'eau et frappai sa surface sans relâche. Je n'étais pas digne de son entraînement mais je me devais de lui montrer ce que le vie m'avait appris ou les impressions d'April sur mois allaient rester médiocre. D'habitude, je me fichais totalement de l'avis des gens sur moi, mais avec April c'était différent. Elle avait une sincère volonté de m'aider contrairement à tous les autres et pour la première fois, c'est moi qui lui avait fait du mal...

A la fin de cette pensée, la bassine était vide. Je la remplis en usant de mes pouvoirs. Je lui donnais des formes géométriques très précises : pyramides, tétraèdres, sphères, avec le plus de précision possible pour entraîner ma maîtrise de l'eau. Lorsque je relâchais la forme, le récipient se remplissait et je continuais l'entraînement d'April. En continuant l'opération sans cesse, je vis passer la nuit la plus courte de ma vie, plus encore qu'en méditant. Mais c'était aussi beaucoup plus épuisant.

Au levé du jour, je m'accordais trois heures de repos avant de repartir pour l’entrepôt de Red Archer. J'avais emmené ma bassine avec moi. Je la remplit d'eau dès mon arrivée et poursuivie l'entraînement. Ce n'est qu'une fois le soleil couché que j'entendis la porte secrète de l'entrepôt être décelée. April s'approcha de moi et avant même qu'elle ne prenne la parole, je m'approchai d'elle d'un pas déterminé.

Il est l'heure de te montrer ce que je sais pour que mon apparition dans ta vie, aussi brève soit-elle, ne soit pas qu'une perte de temps pour toi.

J'étais déterminé mais lorsque j'approchai l'archère elle leva la main pour me stopper.

Si tu es venue pour t’entraîner alors entraîne toi, arrête de toujours vouloir montrer. Continue de frapper cette foutu flotte.

Quoi ??!! Elle me laissait m'entraîner finalement ? Était-ce parce que j'avais suivi son entraînement ? Allait-elle me former après ce que je lui avais fait subir ? J'avais tellement de questions et j'avais également l'envie de sincèrement la remercier de me laisser continuer ne serait-ce que pour ce soir. Mais mes questions auraient été, une nouvelle fois, preuve d'une curiosité enfantine et naïve. Pour ce qui était de la remercier, je savais qu'April n'étais le genre de fille a avoir besoin de ce genre de choses. Alors je m'arrêtai net devant elle et tournai les talons pour retrouver ma bassine. Tant qu'elle le voudrait encore, je reviendrais ici pour m'entraîner. M'entraîner auprès de la personne qui m'a ouvert les yeux sur mon état.

Le deuil se déroule en plusieurs phases psychologiques mais, comme à mon habitude, je ne m'étais pas rendu compte de ma propre détresse, préférant observer et tenter de guérir celle des autres. April m'avait aidé à passer d'une phase pleine de colère et de chagrin désespéré qui, sans son intervention, m'aurais sans doute amené dans une benne à ordure des Glades, à une phase que sans doute certains qualifierait de malsaine car elle peut pousser au meurtre sans la moindre hésitation mais pas sur un coup de chaud. Cette phase permettait de garder la tête froide en toute circonstance et ainsi, de raisonner ; ce dont j'étais parfaitement incapable jusque là. J'étais enfermé dans ma parano ce qui m'as valu de nombreuses erreurs dont la plus regrettable était la trahison d'April. Pourquoi ne lui avais-je pas fait confiance si ce n'est par peur ? Aujourd'hui, j'étais prêt à agir dans le bon sens et ce, en acceptant de me faire aider par d'autre et sans changer le moins du monde ma détermination.

Je continuais les phases d'entraînements alternant son entraînement de la bassine avec des exercices de concentrations pour aiguiser le sixième sens que m'avait offert mon bain de minuit dans le mélange eau/catalyseur, assaisonné d'un soupçon d'électrons excités. Je ne m'accordais que très peu de repos et même ce repos constituait un entraînement. Je poursuivis ce schéma jusqu'au soir suivant où April revint à la planque. J'étais alors exténué.

Cela faisait quelques semaines que je m'entraînais. Je commençais à varier les entraînements pour mes perfectionner mes pouvoirs. J'essayais de m'élémentariser et de me retransformer le plus rapidement possible ou alors d'augmenter la pression de l'eau au maximum. Mais pour ce qui était des entraînements physiques, puisque je n'avais pas reçu d'autres directives d'April, je continuais à frapper le bol d'eau. D'ailleurs, elle ne m'avait pas parlé depuis que j'étais revenu, je dois l'avouer, un peu à son insu.

Un soir, alors que je frappais violemment mon reflet avec la paume de ma main, elle s'approcha de moi pour la première fois depuis un sacré moment.

J'espère que tu aime manger chinois, les jeudi soirs on mange toujours chinois avec Laurel. C'est le resto de la rue d'à coté.

Whaou ! Que ça faisait du bien d'entendre parler quelqu'un. Je ne voyais plus personne depuis un sacré bout de temps donc personne à qui parler. En plus pour me proposer d'aller manger quelque chose. Ça allait être l’occasion ou jamais pour me racheter de mon erreur, pour lui demander pardon. Je n'étais pas spécialement fan de la nourriture chinoise mais ça n'était pas l'important ici. J'aurais pu manger n'importe où de toute façon. Je quittais donc l'entrepôt, rentrai rapidement chez moi pour enfiler quelque chose pour me rendre un minimum présentable et prendre quelques affaires, puis me dirigeai vers le restaurant.

En arrivant, je vis April en train de rire avec la tenancière, pour la première fois. Je ne connaissais April que comme un être froid, qui ne me montrait jamais ses sentiments. Cette invitation allait-elle nous permettre de briser ce voile ? De regagner une confiance mutuelle perdue ? Ce rire... c'était à propos de sa fille Laurel. Elle l'aimait sa fille. Quoi de plus naturel me direz-vous. Mais ce n'était que la seconde fois que je voyais s'exprimer ses sentiments. Cette vision m'arracha un large sourire bienveillant à l'égard à la fois de ce petit être innocent mais aussi à l'égard de sa mère qui avait de l'amour à offrir à sa fille et une joie de vivre inconnu de ceux qui ne côtoient que Red Archer.

Je vins donc m'asseoir à la table avec elles, souriant.

Bonsoir les filles ! Et merci April pour l'invitation et... pour ton pardon. Je sais je suis désolé de remettre ça au goût du jour mais très peu aurait pardonné ce que j'ai fait et je tenais vraiment, avant toute chose, à te remercier pour ce geste. Ça peu paraître vraiment étrange ce que je vais dire... mais tu as apporté tellement de chose dans ma vie. Tu m'as permis de faire ce que j'étais incapable de faire : aller de l'avant, et ce, quitte à en subir les conséquences et même à les accepter. Quoi que tu veuilles me proposer, je voulais que tu le saches. Je voulais te le dire depuis un petit moment déjà mais je n'ai jamais trouvé l'instant pour le faire. Et puis, lorsque je trouves que les paroles sont faibles pour exprimer quelque chose qui me tiens à cœur, je les joins à un objet. Les objets renferment les souvenirs et c'est dans les souvenirs que sont enfouies les sentiments.

Je tendis alors à April un petit lapin en peluche bleu. Il avait un œil en moins, remplacé par un vieux bouton de manchette cousu à la place. Un morceau de tissu d'un bleu plus foncé était lui aussi cousu sur le bras de la bête et débordait sur la poitrine et le dos ce qui suggérait que le bras était tombé avant d'être réparé. La créature ne mesurait pas plus de cinq pouces et était parsemé de tâches brunes qui n'étaient pas parti au lavage.

C'est pour Laurel... dis-je en abordant un large sourire pour masquer l'émotion que représentais pour moi la perte de cet objet. Laurel en prendra soin mieux que personne me disais-je. Et ça me faisait plaisir de lui léguer quelque chose qui me tenait à cœur. Elle a de la chance de t'avoir comme mère.

Lorsque je lui tendis la peluche, elle parut intrigué en la prenant.

Merci, mais... vu son état je suppose qu'elle n'est pas neuve, et je suppose que tu ne l'a pas ni volé ni trouvé dehors. Alors cela m'amène à la question suivante: pourquoi me donner un objet qui t'appartient ?

Je lui souris.
Et bien, de coutume. On offre un objet qui nous est cher à une personne qui nous est chère non ? Je pense que la valeur de l'objet est à la hauteur de la reconnaissance que j'éprouve envers ta volonté de faire de moi quelqu'un de meilleur. Cet objet a son histoire et tu la découvrira un jour... mais pas ici ni maintenant.
A la diction de cette phrase mon sourire avait disparu pour laisser place à une mine plus grave. Mon regard se perdis dans le liquide que contenait mon verre alors que je le remuer comme un œnologue qui laisse un vin s'évaporer pour en apprécier la senteur. Moi, je ne faisait que contempler la danse du fluide le long des bords du récipient. La voix d'April m'arracha à ma rêverie et me fit sursauter légèrement.

Demain soit là à 19h pétante, pas avant, pas après. Pour le moment tu as seulement fait tes premiers pas dans ce monde, je vais t'apprendre à y marcher de façon plus aisé et même courir si tu en es capable. Mais bref, nous verrons cela demain à 19h. Pour le moment mangeons. Bon alors, Randy Lowell, diplômé depuis quelques années, ancien PDG d'une société ayant coulé et dont toutes traces est maintenant introuvable. Tu m'en dis plus ?

Je répondis gêné avec un petit sourire pour tenter de la masquer.
Oh... et bien tu en sais beaucoup. Bien plus que la police en tout cas.

Je jetais un rapide coup d’œil aux alentours pour vérifier qu'un oreille indiscrète ne prêtait pas un intérêt dangereux à notre discussion. Les tables alentours étaient inoccupées et les clients les plus proches étaient hors de portée de voix. Par précaution, je passai la main sous la table et sous ma chaise pour vérifier qu'aucun micro ne s'y trouvait. Rien. Je suis sacrément parano pour en arriver à de telles niveaux ! Je lui dit alors en chuchotant, au cas où...

L'entreprise que je co-dirigeais était en collaboration avec de nombreuses associations humanitaires qui finançaient le projet. On avait un projet qui était secret car inachevé ayant pour but la synthèse d'eau liquide à partir de n'importe qu'elle matière et d'énergie. Bon... c'est vrai ça fait un peu groupe d'ado qui, pour impressionner les jurés à la fête de la science du bahut, veut transformer le plomb en or. Mais la synthèse de l'eau c'est facile, on nous apprend ça dès l'entrée en seconde plaisantais-je. Notre projet consistait à le faire un grande échelle et à faible coût monétaire et énergétique. La machine était pas au point quand des hommes sont venus dérobés les machines et les plans m'éliminant au passage, moi, et mon associé. J'eu la chance d'être plongé dans le liquide d'un transphaseur pendant ma mort mais ce ne fut pas le cas de mon acolyte. La suite tu la connais. Au prix de l'énergie produite par les forces électro-statiques de la ceinture électroniques de quelques atomes de la molécule d'eau, je peux synthétiser l'eau à partir de mes tissus organiques. Puis, par extension à la capacité de contrôle du corps que nous avons tous et qui est inné chez chaque être vivant, je peux également contrôler l'eau qui ne me compose pas si elle se trouve à une distance raisonnable. Voilà... je n'ai absolument plus rien à te cacher maintenant.

J'enfournai une large bouchée de mon assiette. La nourriture était très bonne ici. Cette fille connaissait les bonnes choses. A ce moment j'aurais pu exiger d'elle des informations sur sa vie en retour mais l'acte regrettable que je lui avait fais m'invitai plutôt à passer un moment agréable avec celle qui m'avait, qui sait, peut-être sauvé d'une mort certaine.

Et toi alors ? Tu te plais ici à Starling ? Tu paraît bien connaître le coin.

J'ai grandi ici, toute ma vie est à Starling. Donc oui je connais bien l'endroit en effet, et je m'y plais. Mais même au delà de ça, il faut quelqu'un pour la protéger. Et ce quelqu'un, c'est moi. Quand Starling à perdu son Green Arrow, il a bien fallut que quelqu'un reprenne son travail, ce fut donc moi. Bon, tes pouvoirs ont du potentielles, mais même si tu les contrôle, va falloir t’entraîner, parce que c'est pas en arrosant des inconnu que le Cercle sera arrêté.

Voilà la confiance réciproque que je cherchais en elle. Pour qu'elle me confie son parcours, elle devait prendre des risques, ce qui me confortai dans l'idée que ma première approche avec elle était désastreuse comparé à maintenant. Je devais être comme un sorte de chiot apeuré qui aboie sur chaque inconnu pour se protéger. Mais ce n'est pas avec ce comportement que l'on intègre une meute et il était évident qu'après mon choc, j'en avait cruellement besoin...

Je fis alors ce que je n'avais pas fait depuis un bon bout de temps : prendre du bon temps avec une archère... disons plutôt une amie même si je ne connaissais celle-ci que très vaguement, à la table d'un bon restaurant. Je me détendis, reposant mon dos sur le dossier de la chaise et plaisantai.

N'en vient pas à sous-estimer la force et la puissance des fluides. Tu risquerais d'être surprise. dis-je avec un sourire taquin.

La suite du repas se déroula avec la même ambiance, diamétralement opposé au ton que l'on employait alors qu'elle était Red Archer et moi.... Qu'étais-je devenu d'ailleurs ? Théoriquement, Randy Lowell était mort à l'entrepôt. Ça peut paraître bête mais maintenant que ma pensée n'est plus entravé par la recherche du Cercle ou par mon affligeante incompétence, je me posais cette question. Seul le temps pourra y répondre. Je sentis une certaine fierté d'avoir ainsi mon destin en main, de savoir, même de réfléchir posément à la façon dont j'allais utiliser la chose que j'étais devenu. Le Cercle restait une priorité mais ne devait plus garder cette omniprésence métaphysique en moi. J'allais pouvoir me consacrer à autre chose et pourquoi pas devenir ce que je chérissais étant jeune ? Un héros. April allait peut-être me permettre de réaliser ce rêve.

Je payai l'addition et quittai le restaurant en remerciant chaleureusement April et Laurel pour ce merveilleux moment. La prochaine étape allait se dérouler le lendemain à 19h et il n'était pas question de manquer ce rendez-vous.

Lorsque 19h sonna à ma montre, j'étais devant l'entrepôt, prêt à faire face aux épreuves qu'April m'avait réservé. Elle m’accueillit avec une planche de bois, fixée à la verticale, me demandant de la briser à la seule force de mes poings. Elle me surestimait démesurément ! Si je mets une droite à un gars, je peux être sûr que j'aurais plus mal que lui alors briser une planche... Mais je vis dans son regard qu'elle était confiante. Ça faisait bizarre de voire quelqu'un avoir confiance en mes capacités, outre Jason. Je fermai les yeux, respirer profondément, et frappai la planche en expirant d'un geste vif et précis. La planche se brisa en deux et je ne sentis rien. Finalement, c'était plus une épreuve de foi que de force pour moi.

Voilà pourquoi tu frappais sur cette flotte, maintenant commence le parcours.


Voir enfin le fruit de mon entraînement me motivais vraiment à poursuivre. Les autres exercices servaient à parfaire l'endurance, la vitesse et la force. C'était probablement ça la clef d'un entraînement au combat. J'espérais qu'elle n'allait pas être déçu de mes compétences physiques car j'étais exécrable en sport. Mon corps était une vielle chiffe molle et la seule chose qui contrebalançait mon physique était mon mental. Quand j'étais motivé, je pouvais continuer jusqu'à l'épuisement total. Le pire, c'était la chaîne. Nan mais sérieusement, après la poulie une plate forme soutenait des parpaings. Le tout devait peser le triple de mon poids !

Le soir venu, April vint à moi.
Bien, ça ira pour aujourd'hui. Revient demain, même heure.

Et ce petit jeu continua pendant environ un mois. Je pus voir ma force, ma vitesse... mon corps en général, gagner en assurance. Puis un jour, lorsqu'elle jugea que j'étais prêt, elle dit :
Va au 8 Moira John, Street Avenue. Oh, et enfile ça.

Elle me lança une tenue semblable en quelques points à la sienne, notamment par la présence d'une capuche pour palier au manque de discrétion que j'exprimais à mes débuts.

Ce n'est pas une proposition ni une question, tu y vas dans cette tenue avec ce matos et tu n'utilise pas tes pouvoirs point final.

Le temps n'avait apparemment pas suffit à dissiper sa froideur et sa sévérité. Elle devait surement penser que je n'étais encore qu'un gamin imbécile mais j'allais lui prouver que j'avais gagner en maturité.

Relax... Tu sais que je ne peux plus rien te refuser maintenant. lui souriais-je avec un clin d’œil.

J'enfilais la tenue et me munis des barres en métal, les faisant tournoyer dans mes mains. Après avoir exécuté quelques mouvement d'échauffement, je me décidai à rejoindre l'objectif. C'était une banque de Starling, à la frontière des Glades. Lorsque j'arrivai, l'alarme était déjà déclenché. J'en déduisis donc qu'April m'avait envoyé sur un braquage. Je ne devais pas y foncer tête baissée car je ne connaissait ni les lieux ni les braqueurs. Je devais analyser le terrain, prendre de la hauteur. Je montais donc au premier avec l'aide d'une benne à ordure à droite du bâtiment. Personne. Ce n'était que des bureaux, les malfrats devaient être au rez-de-chaussée pour neutraliser le personnel et au sous-sol pour récupérer l'argent. Argghh ! Tout aurait été tellement plus facile avec mes pouvoirs mais j'étais décidé à m'en tenir à la restriction de mon mentor. Je m'accroupis en haut des escalier un moment... Je dénombrais dix voix différentes qui se coordonnaient, échangeaient des informations pour la poursuite de leur plan. Je frappai un meuble avec une de mes barres en métal et les rangeais ensuite. Ma diversion avait fonctionné : celui qui semblait être le chef demanda à deux de ses hommes de monter voir ce qu'il se passait. Je n'eu aucun mal à me débarrasser d'eux avec l'effet de surprise. Il en restait donc 5 au RDC et 3 à charger l'argent. Avec la perte de ces deux là j'avais réduit leur mobilité en quelques sortes puisque ceux qui pouvaient rapidement intervenir vers les transporteurs étaient inconscients. J’empruntais ensuite le conduit d'aération desservant le sous-sol en me laissant glisser aux parois des conduits. Je me débarrassais des trois rapidement mais le dernier laissa tomber son arme en même temps que son corps s'effondrait au sol. Le choc permit à l'arme de laisser partir un coup qui avait à coup sûr alerté les autres. En quelques secondes, quatre des cinq voleurs restant dévalaient les escaliers. Le combat s'engagea presque en frontal et je n'eut que peu d'effet de surprise mais juste assez pour en éliminer un et me servir d'un deuxième comme bouclier humain. Je désarmais le troisième et assomma le quatrième. Une fois cela fait, je sortis les armes de la chambre forte et laissai les quatres malfrats à l'intérieur, fermé. Le seul conscient ne trouva pas le courage d'entraver mon action alors que je me dirigeai seul face à ce qui semblais être le cerveau du projet. Aussitôt, il me tint en joue avec son famas alors que les otages restaient au sol apeurés.

Qu'est-ce que tu leur as fait ? Où sont-ils ? me hurla-t-il apeuré. J'avançais vers lui calmement alors il s'énerva. Un pas de plus et je tire ! Je m'arrêtai donc, tous juste hors de portée de mes bâtons. Je sentais qu'il était sérieux et qu'un pas de plus allait me coûter la vie. Aussi vite que je pus, je dégainai un de mes bâtons donna un coup dans le vide devant moi puis, comme secoué par une force invisible, le canon de l'arme se leva et la rafale passa quelques centimètres au dessus de ma tête. J'en profitai pour le mettre au sol et lui dit Tu diras aux forces de police que tes amis sont enfermés dans la chambre forte.

A ce moment, les portes s'ouvrir et un groupe des forces spéciales d'interventions fit irruption dans la banque. J'eu tout juste le temps de courir au premier et repartir de là d'où j'étais arrivé. J'étais impatient de connaître la réaction d'April... Je m'attendais à tout car même si j'avais réussi, j'avais probablement aussi fait des erreurs.

Dès mon retour, le bilan tant redouté de Red Archer arriva :

Il y en avait onze... et puis surveille tes arrières, soit attentif à tout bruit. L'homme avait pointé une arme sur toi, si je ne l'avais pas tué, tu serais mort. Ma flèche l'a repoussé dans l'ombre et les autres ne l'on donc pas vu, heureusement pour toi car le dernier n'aurait pas hésité à tirer plus tôt. Bref, retournons à l'entrepôt. T'a encore beaucoup de progrès à faire mais dans l'ensemble c'est pas mal. On va continuer de s’entraîner, mais pour le moment retourne chez toi. Revient à la même heure que d'habitude, on reprend un entrainement normal.

Bon... et ben au final, je me suis pas trop mal débrouillé pour une première apparemment. De toute façon, je devais me faire une raison, je n'aurais pas mieux comme compliment. Puis, lorsqu'elle s'en alla pour me laisser m'entraîner, elle ajouta : Oh, et bravo pour la banque, comme je t'ai dis, t'as encore des progrès à faire, mais c'était pas mal.
Elle n'avait pas fait mieux, disons-le objectivement. Mais cette insistance signifiait qu'elle essayait et ce geste me toucha profondément. La psychologie n'était probablement pas son fort et ça pouvait lui faire tort avec un timbré comme moi mais elle s’efforçait de faire de son mieux. Elle me montrait que comme moi, elle faisait des efforts et même si son message n'était pas explicite, je le recevais et la remerciais d'un léger hochement de tête. Peut-être qu'au final, j'allais réussir à lui apporter quelque chose en retour ? Ce n'était qu'un début mais il était encourageant pour la suite. Du coup, exceptionnellement, je m'entraînai les 24 heures suivantes sans arrêt. Puis, au fil des jours, l'entraînement devint de plus en plus intense, de plus en plus rigoureux mais, il prenait moins de temps en contre-parti. Red m'appris des choses plus techniques comme la filature, le parkour mais également du point de vue des connaissances comme les bases du piratage ou encore le nom et les groupes de héros ou vilain de cette ville.

Spoiler:

J'appris qu'elle endossait presque seule la protection de la partie Starling de Unicity, les autres groupes préférant les gros poissons de New York ou les détraqués de Gotham qu'au petits dealers des Glades. Je pense donc que si mon avenir était dans le domaine des supers héros avec ce que je suis devenu, j'ai bien fait d'avoir plus ou moins choisi April car seule, sa croisade se monterait compliqué et les autres héros ne connaissent pas les besoins de Starling aussi bien que Red Archer. A nous, deux nous pourrions devenir en quelque sorte des héros "spécialistes" des Glades et même de Starling.

Spoiler:

Les semaines suivantes étaient assez similaires aux précédentes, à l'exception que Red, oui c'est comme ça que je l'appelle maintenant sur le terrain, m'emmène en patrouille avec elle. Ça me permet d'apprendre les astuces, les coins pour se déplacer plus vite à travers Starling. Fidèle à ses principes et son entraînement, elle m'oblige au maximum à ne pas me servir de mes pouvoirs. De toute façon, personne ne pourra m'apprendre à m'en servir, ça viendra avec le temps... Bref, je commençais à trouver ma place auprès d'April. Lors de certaines urgences qu'elle souhaite gérer seule, elle me confie même Laurel pendant quelques heures. S'occuper d'une fille de quelques mois qui dort n'a rien de compliqué, même pour moi. Mais c'est avant tout la preuve de confiance ultime de sa part qui me fait dire qu'on est revenu de loin mais que je pourrais toujours lui faire confiance et réciproquement. En me tenant à ses côtés sous mon sweat à capuche, je me rends compte de la chance que j'ai eu de recevoir son aide.

De mon côté, je travaille pas mal avec mes pouvoirs. J'ai accéléré ma vitesse d'élémentarisation et je peux me servir de mes pouvoirs beaucoup plus longtemps avant d'en souffrir. Mais il reste un hic, mes pouvoirs me permettent de me sortir de situations dont les autres personnes ne pourraient imaginer d'issue. Mais... Reste le problème des vêtements. Tous ce qui est sur moi fini dans une flaque d'eau. J'ai donc décidé de travailler, avec ce dont je me souvenais du projet Aquarius, sur une fibre à la fois souple, résistante et capable de copier mon corps lorsqu'il ne fait qu'un avec l'eau. J'ai donc confié le tissu à April et elle vint un jour me voir avec la tenue achevée.

Je comptais te l'offrir pour une occasion plus spécial, mais bon, là je pense que c'est le moment que tu ais toi aussi ta tenue.

C'était une tenue moulante, comparable à celle qu'avait Spiderman en son temps, sauf qu'elle était d'un bleu azur du plus bel effet avec le symbole du Verseau sur les épaules et le torse en "blanc écume". En l'essayant, j'avais l'impression que j'étais encore plus agile avec la tenue qu'avec mes habits du quotidien. Mais bien plus que cela, cette tenue était le symbole de ce que j'étais devenu : un justicier.

Whaou ! C'est trop la classe ! Il me manque plus qu'un nom... Je n'eu pas longtemps à réfléchir, un seul représentait ce que j'étais devenu, mon but et ne pouvais me relier à Randy Lowel. Aquarius, le Verseau de Unicity dont les flots se déversent avec fracas au nom de la Justice et exalté par la clameur des océans ! Mon ton était monté, comme chaque fois que la passion me prend aux tripes mais April me calma.

Euh... oui, mais reste calme cow boy, rappel toi que quand je t'ai vu, Randy Lowell, tu n'étais rien qu'une flaque d'eau.